Le système de photosynthèse permet une création d’oxygène, vitale à tout être vivant. Les arbres puisent de l’eau dans les sols qu’ils évacuent ensuite dans l’atmosphère par leurs stomates, l’équivalent des pores de notre peau.
Cet astucieux mécanisme est cependant très fragile car soumis aux changements environnementaux. C’est ce que révèlent de récentes études scientifiques.
Risque d’embolie pour les arbres : un danger bien réel
Des chercheurs de l’INRA travaillant avec un groupe de recherches international, ont signalé que la majorité des forêts à travers le globe, sont à la limite de l’embolie gazeuse.
Ce phénomène entraîne le dessèchement de l’arbre et se manifeste par la création de bulles d’air dans les tissus conducteurs de celui-ci, par lesquels l’eau est acheminée jusqu’au feuillage. Le risque d’embolie apparaît quand il y a un trop grand nombre de bulles. Celles-ci bloquent la circulation de la sève, et ce, de manière irréversible.
Plus la température est élevée, plus la sudation est conséquente.
Après des études expérimentales menée sur plus de 200 espèces d’arbres localisées sur 80 sites répartis dans différentes zones géographiques, les chercheurs ont pu affirmer que la marge entre la valeur actuelle de sudation étudiée pour chaque espèces et le seuil à ne pas franchir est relativement faible.
Initialement, un constat logique a été fait : la résistance à l’embolie est liée à la zone géographique. Les espèces vivant en milieu aride ont une plus grande capacité à résister à la sécheresse que celles évoluant dans des forêts humides.
Cependant, 70% des sujets fonctionnent actuellement avec une marge de sécurité hydraulique frêle. Il s’avère que les marges de sécurité ne sont pas dépendantes des précipitations annuelles que reçoivent les diverses zones géographiques.
Les forêts ont une tendance globale de vulnérabilité face à la sécheresse entrainant l’embolie.
Ainsi, ont comprend mieux comment l’affaiblissement des forêts est visible sur les zones arides comme tempérées.
Pour notre planète, les hausses de températures accompagnées de sécheresses plus longues provoquent des conséquences pouvant être dramatique : déséquilibre conséquent de la biodiversité, source massive de carbone suite au dépérissement précipité des arbres.
Grâce à ces études, la distinction entre les espèces plus ou moins en état critique d’embolie est faisable et le point de stabilité entre déclin et développement des forêts est identifiable. Ces résultats permettent d’orienter les efforts à mener pour la conservation des végétaux.
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